La graisse abdominale profonde, appelée graisse viscérale, ne se limite pas à une gêne esthétique : elle constitue un facteur de risque majeur pour la santé métabolique, cardiovasculaire et digestive des femmes dès 35 ans.
Aujourd’hui, les recherches révèlent un lien direct entre cette graisse interne et le déséquilibre du microbiote intestinal, créant créant un cercle vicieux qui aggrave les risques métaboliques et inflammatoires. Voici les mécanismes et conséquences principaux.
Réduction de la diversité bactérienne
- Une moindre diversité du microbiote est fortement associée à un excès de graisse viscérale. Les personnes obèses avec un microbiote peu diversifié prennent plus facilement du poids et stockent davantage de graisse abdominale.
- Les microbiotes déséquilibrés favorisent la prolifération de bactéries pro-inflammatoires (ex. Fusimonas intestini), qui augmentent la production d’acides gras néfastes et aggravent le stockage des graisses.
Inflammation et dysbiose
- La graisse viscérale libère des substances pro-inflammatoires (cytokines, adipokines) qui perturbent l’équilibre du microbiote, réduisant les bactéries bénéfiques (Lactobacillus, Bifidobacterium) et favorisant les pathogènes.
- Ce déséquilibre (dysbiose) entraîne une perméabilité intestinale accrue, permettant le passage de lipopolysaccharides (LPS) bactériens dans le sang. Ces LPS déclenchent une inflammation systémique, une résistance à l’insuline et une accumulation supplémentaire de graisse.
Impact sur le métabolisme énergétique
- Le microbiote altéré par l’excès de graisse viscérale inhibe l’enzyme AMPK, cruciale pour la dégradation des acides gras. Résultat : le corps stocke davantage de lipides plutôt que de les brûler.
- Il perturbe aussi le métabolisme des acides biliaires, essentiels à la digestion des graisses. Cela favorise la stéatose hépatique (foie gras) et l’hypercholestérolémie.
Solutions pour rétablir l’équilibre
- Augmenter les apports en anthocyanes (baies, raisin, chou rouge) : associés à une réduction de la graisse viscérale via leur action positive sur le microbiote.
- Consommer des probiotiques : Lactobacillus et Bifidobacterium améliorent la sensibilité à l’insuline, réduisent l’inflammation et favorisent la perte de poids.
- Privilégier les fibres : leur fermentation produit des acides gras à chaîne courte (AGCC), qui régulent l’appétit et limitent le stockage des graisses.
En résumé, la graisse viscérale altère la composition et les fonctions du microbiote intestinal, ce qui aggrave l’inflammation, le stockage des graisses et les risques de diabète ou de maladies cardiovasculaires. Une alimentation riche en fibres, flavonoïdes et probiotiques peut rompre ce cercle en rééquilibrant le microbiote.
Les sources de nos données
centreobesite.fr , biocodexmicrobiotainstitute.com, fondationhcl.fr, microbiome-foundation.org, inrae.fr, laboratoire-lescuyer.com